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 Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah

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MessageSujet: Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah   Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah Icon_minitimeMer 21 Déc - 23:54


Rebekah & Flora

Pour une fois je me réveiller en douceur, la journée ne faisait que commencer seulement je savais que j’avais un millier de chose à faire. Il était à peine six heures du matin et la veille j’avais travaillée très tard et j’avais fini par discuter avec une jeune femme de l’Aphrodite… Rebekah. Cette jeune demoiselle de dix-neuf avait subi un véritable calvaire avec son père et à chaque fois que je voyais son joli visage de poupée je ne pouvais que me souvenir de ma propre expérience avec mon propre père cet alcoolique accro aux putes. Elle avait eu une vie difficile, très difficile même et quand son père l’a vendu par ici je me suis vue trois ans plus tôt avec mon propre mari. Notre histoire était si proche l’une de l’autre que j’aurais pu m’enfuir en voyant cela mais je ne pouvais pas me détacher de son si joli visage enfantin. J’ai donc voulu la prendre sous mon aile, consciente que ses douleurs réveilleraient obligatoirement les miennes et me ferait souffrir de la même manière. Vous savez dans ce genre de lieu nous n’avons pas toujours que des amies, pourtant les femmes dans ce club avaient toutes quelque chose en commun, elles étaient là parce qu’elles n’avaient pas le choix Les prostituées ou les stripteaseuses sont présentes dans ce lieu que l’on pourrait qualifié de glauque parfois parce que nous n’avions pas véritablement le choix Valait mieux être prostituée dans ce lieu du plaisir que de faire la pute sur le trottoir d’en face. Valait mieux être stripteaseuse plutôt que de rester à pourrir dans une ruelle et à crevée parmi les rats de Seattle. C’est ce j’ai essayé de faire comprendre à la jeune femme. J’ai voulu lui donner l’envie de vivre, l’envie de se nourrir, je ne pouvais définitivement pas la laisser dépérir dans cette chambre et faire comme si elle n’existait pas, je n’avais pas la force de l’abandonné à son triste sort alors que moi je vivais dans le même endroit qu’elle. C’est bien pour cela que je me suis dépêché en entendant sa terrible histoire en bruit de couloir, je voulais la rassurée et faire ce que je pouvais pour soulagé ses peines et ses pleurs, mais je ne pouvais pas l’aider pour ce qui était de sa virginité. Je lui ai donné des conseils, comment ne pas être trop malmenée, comme ne pas trop souffrir, mais à part cela j’étais définitivement impuissante. Impuissante face aux désarrois d’une enfant que je pouvais considérer comme une petite sœur. Je me voyais à son âge lorsque la drogue avait pris soin d’enlever l’étincelle dans mon regard. L’étincelle de vie.

C’est donc sous ses pensées que je me décide à me dépêcher. Je file sous la douche ou j’abandonne toute mes peurs de la nuit, toutes mes angoisses, je pouvais fermés les yeux sans avoir peur que quelqu’un ne rentre dans ma douche, je pouvais respirer sans être harcelé par mon mari qui voulait absolument me donner ma dose de drogue. Un frisson a parcouru mon dos en repensant à tous cela et mes yeux se sont posés sur mes avant-bras, avant-bras encore recouvert de cicatrice dû aux piqures que je me faisais lorsque le manque était trop présent pour attendre ma dose de cocaïne à sniffer. Chassant rapidement ses sombres souvenirs je me suis dépêchés de m’habillés afin de me rendre à l’Aphrodite. Il n’était que onze heures et le club était particulièrement vide. Je l’avais laissait la veille alors qu’il était encore légèrement plein de client qui allait cette fois ci allait voir les prostituées, mon travail étant terminé je suis rentrée me reposé. Excitée de vieux pervers libidineux ou alors des malfrats violents, n’était pas un plaisir mais on faisait ce qu’il fallait pour vivre quand on n’a pas grand-chose. Soupirant longuement je me demandais comment se sentait Bekah, je venais la voir chaque matin pour prendre de ses nouvelles. Lorsque je prenais mon travail je n’avais presque plus une seconde à moi et je ne pouvais pas voir son état. Je suis donc entrée en douceur dans son antre avant de m’assoir près de la princesse blonde. Je l’ai couvé du regard quelques instants avant de déplacé ses cheveux de devant son visage. « Debout jolie princesse. » Je l’appelais toujours ainsi parce qu’elle me faisait pensé à une princesse dans les dessins animées, bien entendu la belle avait un destin plus tragique mais je préférais ne pas y penser, je voulais juste qu’elle oublie tous cela durant quelques heures du moins. Je me suis levée de son lit afin d’enlever ma veste et de lui laisser le temps de se réveiller. « Comment tu te sens ma belle ce matin ? » Dans peu de temps je viendrais vérifier ses bras pour voir si personne ne l’avait violenté, dans ce cas précis je lui ferais regretté d’avoir fait du mal à cette douce jeune femme. Je l’avais certes sous mon aile et je faisais attention à ses repas et à sa condition physique, mais je voulais aussi que son moral ne retombe pas. Et qui dis client violent, dis morale en baisse. Autant dire que si un homme s’avisait à lever la main sur celle-ci je me ferais un plaisir de lui faire voir ce que ça fait de faire du mal à une femme. J’ai tuée deux hommes je peux encore le faire sans aucun problème. Il fallait bien s’entraider dans ce monde de brute. Et puisque nous étions seules alors autant faire attention aux autres.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah   Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah Icon_minitimeVen 23 Déc - 22:28

La veille, je me suis couchée tard. Comme d’habitude. Il n’y a pas de place pour les couche-tôt à l’Aphrodite. Néanmoins, malgré ma soirée mouvementée, j’avais dormi d’un sommeil profond. Un sommeil sans rêve. C’était rare. Très rare. J’en connaissais le nom du responsable. J’avais à nouveau ma place dans l’existence de mon beau sénateur. Après l’avoir attendu ce qui m’apparu plus long qu'une éternité, il était finalement venu quérir un peu de tendresse dans mes bras. Mes bras timides, mes bras malhabiles. Mes bras loin d’être chevronnés mais qui semblaient l’amuser. Car oui, je l’amusais. Je le distrayais plutôt. Je ne suis qu’un oiseau de passage dans le tumulte de sa vie politique et je ne m’en contentais pas vraiment. Secrètement, j’aspirais à devenir son unique écart de conduite. Le seul coup de canif dans son contrat de mariage. Je détestais l’admettre mais, ma vie ici tournait cruellement autour de lui... autour de lui et de Flora, d’une autre manière cependant.

Les jours suivants mon arrivée, je me suis montrée atrocement farouche, refusant de m’alimenter et m’écrouant à ma chambre pour y pleurer tout mon saoul. C’est elle qui, de toute sa patience et à grand renforts de mots, me rassura avec bonhommie. Elle s’acharna à me faire manger et, si j’ai protesté, j’ai fini par plier. J’avalai mon premier repas en l’écoutant attentivement me narrer quelques bribes de son histoire. Je pleurais moins. Je n’étais plus vraiment seule. Nous n’étions pas destinées au même métier mais, nous connaissions la folie des hommes. Alors, en confiance, je lui racontai mon parcours. Je lui racontai comment mon père, au summum de l’égoïsme m’a vendue pour essuyer ses dettes de jeu. Je lui parlai de l’amour que j’ai laissé derrière moi et de cette virginité que j’aurais tant voulue lui offrir. Je crois l’avoir touchée. Non. Je le sais. Depuis, elle a pris coutume de me retrouver dans ma chambre chaque matin. Elle s’assure que je vais bien, que je vais mieux, que je survis à cette vie sans trop de dommage. J’aime ses visites. Je les attends même avec une impatiente non feinte et je m’arrange toujours pour faire sonner mon réveil sous le coup de 10h30, plus ou moins une demi-heure avant son arrivée. Aujourd’hui, la stridente sonnerie de mon réveil-matin n’a pas suffi à m’éveiller. Ma nuit était bien trop paisible. Je ne l’ai donc pas entendue, pas plus que Flora d’ailleurs.

Égarée entre songes et réalité, j’aurais juré d’une caresse sur mon visage, d’une voix amène pour m’animer. Je n’en étais pas vraiment sûre, jusqu’à ce que, péniblement, j’ouvre des yeux embrumés sur mon amie. Je lui souris spontanément. J’aimais ce charmant sobriquet dont elle usait sans retenue. J’étais également heureuse de la voir, juste désolée d’être encore dans mon lit : « Bonjour Flora » la saluais-je gentiment d’une voix faiblarde tandis que j’étirais sous mes draps, mes muscles engourdis de sommeil. Je me frottais les yeux comme le font les nouveau-nés, mes mains s’attardèrent ensuite sur l’ensemble de mon visage. Petit à petit, je me déchiffonnerais. En attendant, je baillais aux corneilles, menottes sur les lèvres. « Quelle heure est-il ? » m’inquiétais-je en jetant un œil sur l’horloge digitale de ma table de nuit, horrifiée par l’insolence des nombres qu’elle affiche. « Bon sang ! Mais, il est déjà 11h30 ? J’aurais juré que j’avais mis mon réveil pourtant. » Ebahie, je pestais contre moi-même. Je n’ai que rarement joui des plaisirs d’une grasse-matinée. Me lever à une heure raisonnable est mon astreinte pour honorer ma mère. Du peu que je m’en souvienne, je me rappelle néanmoins qu’elle répétait souvent : « L’avenir appartient à ceux que se lève tôt ».

Repoussant mes couvertures, je me suis redressée pour m’asseoir en tailleur. Mes jambes, à moitié couverte par un Tee-shirt ample, était immaculée. Tout comme mes bras que je tendais vers Flora. Chaque jour, elle vérifiait qu’aucun client ne m’avait maltraitée. Je ne comprenais pas vraiment. Que pourrait-elle faire si, un matin, j’étais couverte d’hématomes ? De quelle arme disposait-elle pour que cesse cet outrage ? Pour qu’il ne se reproduise plus jamais ? D’aucune, à mon sens. Pour moi, elle n’était qu’une femme. Toutefois, qu’elle veille sur moi était diablement apaisant. Je me sentais protégée, couvée et sa vigilance me rendait plus forte. « Et toi ? Comment tu vas ? Tu as l’air en forme ? » La veille, je l’avais trouvé éteinte. A cette heure, elle était radieuse. « Je peux savoir ce qui s’est passé cette nuit pour que tu sois si...resplendissante ? »

Je lui devinais la présence d’un homme nouveau dans sa vie, un peu d’amour sain pour adoucir les conséquences psychologiques des regards obscènes des voyeurs de son show. Elle le méritait, Flora. Elle méritait d’aimer et d’être aimée en retour. Aussi, j’aspirais qu’elle me narre tout. Qu’elle m’accorde sa confiance et que je rêve un peu.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah   Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah Icon_minitimeMar 27 Déc - 22:22


Rebekah & Flora

La vie est assez difficile comme ça sans que l’on ne fasse que des ennemis. A quoi bon avoir toujours des personnes contre vous alors que c’est tellement plus simple d’être amis avec des personnes qui vous ressemblent. Tout le monde a besoin d’amis, même ceux qui sont les plus exécrable de terre. On a tous besoin d’une personne qui tient assez à vous pour faire des choses idiotes pour vous, pour vous sauver la vie ou simplement pour sauver votre âme. Lorsque j’ai vue Bekah je me suis revu à son âge, et je ne voulais pas qu’elle termine comme moi, je tenais à cette petite comme si elle était une de mes sœurs. A dix-neuf ans j’étais un peu naïve jusqu’à ce que je me rende compte que la vie peut mettre des coups de poings que l’on attends pas, que l’on ne mérite pas, et que l’on rencontre parfois des hommes qui peuvent faire des choses plus terrible que l’on ne peut imaginer. Bien sûr j’avais eu mon père pour me montrer la voie de la pourriture incarné mais je ne pensais pas tomber sur pire que lui. Comme quoi même la pire des ordures peut avoir un mentor. Contrairement à la demoiselle j’avais choisi moi-même l’homme qui m’avait détruite, pas elle, elle avait dû subir son père et ses mauvais traitements, son père et son choix de la vendre. Je n’étais qu’une simple stripteaseuse qui en plus de cela est arrivée à l’Aphrodite de son plein grès contrairement à la jeune femme, je ne savais pas vraiment ce qu’elle pouvait ressentir face à ses clients surtout au vue de sa situation à son arrivée mais je pouvais être là pour essuyée ses larmes. C’est bien pour cela que cette demoiselle blonde était devenue ma protégée, je n’étais pas quelqu’un qui aimait se mêler des affaires des autres, je faisais ma vie et les autres faisaient la leur mais pour Bekah c’était différent, je m’inquiétais pour elle et pour sa vie entre ses murs. C’était un peu mon combat rien qu’à moi. Un peu comme si je pouvais m’aider en l’aidant elle. Réparé ses blessures à chaque fois que je m’occupais d’elle. C’est bien pour cela que je venais la voir chaque matin pratiquement à la même heure, je voulais prendre soin d’elle, je ne pouvais pas la sortir de cet endroit que je trouvais trop sordide pour elle mais je pouvais alléger ses craintes et soignés ses blessures. Je l’ai donc réveillé vers onze heures parce que ce matin-là elle dormait encore, vue nos nuits je pouvais le comprendre parfaitement et ça me faisait plaisir de la réveiller tout en douceur et de la voir émergé du pays des rêves. Très vite elle s’est réveiller et a fini par s’assoir sur son lit pour émergé tout doucement. Elle m’a ensuite présenté ses bras comme tous les jours, je regardais pour voir si des clients n’avaient pas maltraités son corps, je savais que je trouverais un moyen de la défendre même si je n’étais qu’une simple femme qui restait plutôt frêle il fallait le reconnaître. Mais au fond je savais que si quelqu’un lui faisait quoi que ce soit la femme que j’étais devenue ressortira et la violence que j’avais gardée au fond de mes entrailles allait ressortir sans aucun problème.

Mon regard était différent de celui de la veille et c’était bien grâce à cette nuit que j’avais pensé avec une personne qui m’était réellement chère. Je me suis assise sur le lit alors qu’elle me posait des questions. Mon sourire ou l’éclat de mon regard avait dû lui mettre la puce à l’oreille. « Ça se voit tant que ça ? Je pensais le cacher assez bien pour que personne ne me pose de question. » Non pas que les questions de Bekah me dérange pas du tout c’est juste que je suis un peu pudique sur mes histoires. J’aime avoir des histoires d’une nuit mais je ne suis pas quelqu’un qui étale sa vie sentimentale ou son tableau de chasse au regard de tous. Je suis discrète et lorsque je séduis un de mes clients par exemple je ne le fais jamais pendant mon travail pour éviter les regards en coin ou les commérages. Je ne regarde pas ce que font les autres alors je voudrais la même chose de mon côté mais ça ne fonctionne pas chez tout le monde. Beaucoup aime parler dans le dos des autres. « Bon je vais te raconter. Y a un homme que je connais dans cet établissement, avec qui j’étais amie lorsque j’avais tout juste dix-huit ans, nous étions un peu en froid depuis quelques années. Et hier soir on a fini par se réconcilier. » La réconciliation avec Dante c’est quelque chose que j’attendais depuis plusieurs années. Depuis que je l’ai revu dans le bureau de Sev je ne pouvais m’empêcher de repenser à l’ami qu’il était autrefois pour moi et pourtant mon tempérament et ma fierté m’empêcher de lui dire le pourquoi de nos disputes. Finalement j’avais craqué et je lui avais dit, l’amenant enfin chez moi pour que l’on se réconcilie comme on l’avait toujours fait. Le suçon trônant sur mon cou était le résultat de cette nuit inoubliable. « Hum… Et toi alors ma belle comment c’est passé ta soirée ? T’as l’air mieux toi aussi, tu semblais bien dormir à mon arriver. » Je savais qu’elle était prise de cauchemar c’est pour cela que je lui posais la question. Peut être qu’elle arrivait à se faire tout doucement à ce qu’elle faisait aujourd’hui et qu’elle « accepter » sa condition.
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah   Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah Icon_minitimeVen 30 Déc - 17:01

Jamais, auparavant, je n’avais vu l’œil de Flora si brillant d’enthousiaste. Je l’enviais d’ailleurs. Pas méchamment. Ce n’est pas nature. Je la soupçonnais simplement amoureuse. Je l’imaginais se préparer au lever de la lune pour un rendez-vous galant, un rendez-vous dans un grand restaurant où l’homme de ses rêves l’attendrait impatient. Transi, il jetterait des coups d’œil régulier au cadran de sa montre. Il surveillerait les allées et venues des clients jusqu’à voir le visage radieux de sa bien-aimée. Elle lui apparaîtrait comme un mirage. Un ange tombé du ciel. De loin, elle lui sourirait. Lui, il se lèverait pour l’accueillir. Elle s’avancerait lentement vers lui, de sa démarche aérienne et vaporeuse. De toute sa grâce, elle le saluerait. Il lui baiserait la main pour tirer, dee toute sa galanterie, la chaise où elle prendra bientôt place. Il lui dira qu’elle est belle. Elle rira timidement. Puis, ensemble, ils commanderont du champagne et le serveur, touché par cet amour naissant, l’accommodera de douceur pour le palais. Verrines, foie gras, saumon fumé ou saumon frais. « C’est pour la maison » confiera-t-il guilleret de voir les yeux des convives s’allumer. Il rendra l’instant parfait. Un instant que l’alcool grisera. Un peu ivre, son Apollon lui avouera ses nobles sentiments. Elle en fera de même, un peu émue et diablement troublée. Son « moi aussi » ne sera qu’un murmure. Une rumeur pour l’oreille attentive de son prétendant. Elle goutera les plats qu’il choisira pour elle, soucieux qu’elle ne s’inquiète du prix du repas. Il lui expliquera qu’il veut cette entrevue parfaite. Parfaite en tout point. Ils boiront, s’amuseront et s’éblouiront mutuelle. Il la trouvera intéressante. Elle le pensera passionnant et finalement, ils chemineront main dans la main vers l’appartement du jeune homme. Ils marcheront longtemps. Le vent du nord rougira leurs joues. Elle aura froid, il lui donnera sa veste. Il ne la quittera pas des yeux, elle sera suspendue à ses lèvres. Autour, le monde est mort. Plus personne ne compte hormis eux. Eux et leur amour. Dieu que tout cela est romantique.

J’en reste un instant rêveuse. Rêveuse et curieuse. Curieuse et surtout, peinée. Peinée par la fatalité de mon existence. Aurais-je, moi aussi, la chance d’être l’invitée d’un charmant jeune homme ? Quitterais-je un jour cet endroit ? Me regardera-t-on un jour autrement que comme une catin ? Une prostituée que l’on observe avec envie pour ensuite mépriser une fois satisfait ? Une femme facile qui ne mérite pas d’être aimée ? J’en soupire. Mes rêves ne me nourrissent plus désormais. Ils ne sont plus suffisants. Alors, je prie. Je prie pour aimer et être aimer en retour. Quoi de plus beau sur cette terre ? Le sexe sans âme n’est rien. Rien de beau. Rien de bien. Il est juste avilissant pour la femme devenue objet dans les bras d’un homme sans considération pour elle. Il a beau être tendre. Il peut bien être beau. Il ne nous aime pas. C’est cruel. Cruel et impitoyable. C’est mon quotidien. Pour survivre, je n’ai que les souvenirs récents de mes amies. Je m’en inspire pour m’inventer une vie meilleure. Alors, subtilement, je questionne Flora. Je la questionne qu’elle nourrisse mon imagination débordante : « Oh oui ça se voit tant que ça. On ne voit que ça. » lui dis-je en repoussant mes couvertures pour me lever et ouvrir les rideaux de ma chambre. Je suis vêtue simplement. Un short de nuit et un débardeur couleur bonbon et au motif puéril. Mon reflet dans le miroir me dévoile les traits et les manières d’une enfant dans le corps d’une femme. Ç’en est presque indécent. Mon image m’insupporte et, avant de la fuir, j’ai récupéré sur ma coiffeuse une pince crocodile pour attacher mes longs cheveux emmêlés. Flora, quant à elle, s’apprêtait à tout me raconter mais, je l’arrêtai d’un geste. Je filai à la salle de bain pour revenir quelques secondes plus tard, une brosse à dent pleine de dentifrice : « Je t’écoute. » bafouillais-je la bouche pleine plus attentive que jamais.

Ainsi, j’appris qu’elle voyait un homme de l’Aphrodite. Un homme qui, appartement, était une vieille connaissance. Un ami, paraît-il. Qui cela pouvait bien être ? Je repassais en boucle les visages trop familiers des témoins de ma condition. Qui cela pouvait bien être ? « Dans cet établissement tu dis ? Un ami ? Tu ne m’en avais jamais parlé. Pourquoi ? Et, c’est qui ? Je lui ai déjà parlé ? » lui demandais-je intriguée à souhait. « Noon ? C’est le patron ? » insistais-je un peu lourdement tandis que Flora s’inquiète de mon moral. « J’en reviens pas. C’est qui ! Dis-moi c’est qui je veux savoir ? » Je gigotais sur mon lit et, d’une certaine manière, je tentais éviter ses interrogations. Je ne savais pas comment j’allais. Certes, j’avais bien dormi mais, j’avais l’étrange sentiment que je ne serai jamais plus tout à fait heureuse ici. Aussi, je me répugnais à avouer que je dois mon air paisible à la venue d’Emerik. Je m’y répugnais et pourtant, je l’ai fait, d’une certaine manière. « Humm, je vais te dire comment je vais mais après, je veux plus de détail. En fait, je vais bien. Hier, j’ai eu une visite qui m’a fait énormément plaisir. Enfin, tu vois...sa visite quoi »

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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah   Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah Icon_minitimeDim 1 Jan - 21:49


Rebekah & Flora


L’amour c’est un sentiment étrange à ressentir, il y a bien longtemps que je ne crois plus en celui-ci. Je pense que des personnes sont faites pour l’amour et d’autre sont fait pour souffrir indéfiniment. C’est triste. C’est du pessimisme à l’état pure mais c’est ainsi que je vois la vie. J’ai déjà été amoureuse. Vous savez bien, c’est celui qui vous donne des insomnies parce qu’il est réel, celui qui donne des papillons au fond du ventre quand l’être aimé passe la porte, les frissons qui parcourent votre échine lorsqu’il approche ses lèvres des vôtres pour la première fois. Le premier amour est toujours si beau, c’est celui qui nous réveille en pleine nuit parce qu’on aime regarder les photos de l’être aimer, celui qui donne des palpitations à chaque fois que son prénom résonne à vos oreilles. C’est le plus beau qui soit, mais le plus difficile à surmonter. La peine est atroce et les larmes versées sont horriblement difficile à effacer et à essuyer. J’ai aimé les personnes qui sont rentrés dans mon lit quand j’étais jeune. Je les aimais de manière différente bien entendu mais c’était quand même de l’amour. Dan a été mon premier petit ami, surement l’homme que j’ai aimé le plus. Tony, mon mari, que j’ai aimé passionnément et d’un amour autodestructeur et bien sûr Dante que lui j’ai toujours aimé mais d’un amour différent des deux autres, ce n’était que de l’amitié. Oui c’est ça une amitié plus profonde que celle que j’entretenais avec les autres hommes. Je le connaissais et il me connaissait mieux que quiconque. J’ai appris avec le temps que l’amour pouvait avoir différentes variantes, elle peut être passionnelle, tendre ou simplement amicale. Bref. Il n’était pas réellement question d’amour à ce moment précis puisque Dante n’était pas mon petit ami ni mon fiancé mais bien un ami avec qui j’avais des relations sexuelles. Bekah me posa différentes questions sur ma soirée. Elle me demandait qui c’était. Pourquoi je ne lui en avais pas parlé auparavant. C’est vrai que je ne parlais pas des relations que j’entretenais avec les personnes qui travaillaient avec moi. Je laissais le boulot au boulot et ma vie personnelle chez moi. Je me suis mise à sourire en l’entendant me poser des tas de questions les unes après les autres, elle voulait savoir qui était l’homme qui avait partagé mes draps la nuit dernière, allant jusqu’à me parler de notre patron. Patron que j’apprécié certes mais qui n’était qu’un simple ami.

Elle savait que je préférais savoir comment elle allait avant que je ne lui conte mon aventure. C’est bien pour cela qu’elle a fini par me dire son moral mais aussi le pourquoi de ce sourire aux coins de ses lèvres alors qu’elle dormait. Elle a bien entendu eu la visite de ce politicien qu’elle appréciait tant. « Ooh… je comprends mieux… effectivement. » L’affection que Bekah semblait portait à l’égard de son client me faisait peur je devais bien l’avoué. J’avais peur qu’elle n’en tombe réellement amoureuse et qu’elle ne puisse plus s’en sortir normalement. Je sais bien l’amour ça tombe sur n’importe qui et j’aimerais vraiment qu’elle soit heureuse mais pas avec cet homme, pas avec un client. Parce que les hommes se fichent qu’on leur donne notre virginité, ils prennent et ensuite s’en vont. J’avais peur qu’elle ne s’accroche trop à cet homme friand de prostituée et qu’il ne la jette lorsqu’il en aura fini comme si elle n’était pas digne de plus qu’une courte entrevue dans une chambre. J’aimerai réellement voir un homme faire la cour à la demoiselle blonde. Lui offrir des fleurs, des bijoux, lui décrochés des sourires gênés. J’aimerais l’entendre conter l’histoire d’amour qu’elle vivait. J’aimerai voir la flamme au fond de ses yeux s’éclairé rapidement chaque fois que son prénom venait jusqu’à ses oreilles. Elle le méritait vraiment. Peu importe le métier que l’on fait tout le monde mérite de connaître l’amour. Le vraie. Avec ses blessures et ses joies. Mais cet homme, lui il ne lui offrira jamais ce qu’elle mérite, il la blessera, il abimera son cœur de jeune femme jusqu’à son dernier souffle elle se souviendra de lui. Peu importe ses sentiments à son égard, elle n’oubliera pas le premier homme qui est rentré dans sa vie et qui a fait d’elle une véritable femme. Je me suis assise sur le lit et j’ai enroulé mes bras autour de mes jambes tout en la regardant. Je savais qu’elle ne tarderait pas à briser le silence pour en savoir plus alors je l’ai fait à sa place. « Le patron tu disais ? Sev ? Noon !! Tu plaisantes, Sev et moi on est juste amis de longues dates on a jamais été plus loin que notre amitié même ado, il a beau être séduisant je le vois comme un grand frère. » C’était vrai Sevastien était un homme charmant et séduisant mais je ne l’ai jamais autrement que comme un ami, un frère, il m’a connu quand j’avais quinze ans et que j’étais encore toute fragile je crois que c’est pour ça que je ne le vois pas autrement qu’en ami. « En fait je ne sais pas si tu l’as déjà vue ou plutôt si tu lui as déjà parlé. Il s’appelle Dante. C’est l’avocat de l’Aphrodite. T’as dû le voir avec Sev de temps en temps, ils sont amis depuis… bouh longtemps aussi. Et la raison pour laquelle je ne t’en ai pas parlé c’est parce qu’à hier nous étions en froid. A la limite de se taper dessus. » Absolument vrai. Nous aurions pu en arriver là. Bon peut être pas aux mains mais à bien pire que ce que l’on faisait en ce moment. « Il n’avait pas accepté que je le laisse en quelconque sortes tombés pour prendre ma vie avec celui qui deviendra mon mari. Il n’avait pas apprécié que je tire un trait sur notre amitié du jour au lendemain. »
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MessageSujet: Re: Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah   Ce n'est pas la quantité d'amis qui compte, mais bien la qualité. | Bekah Icon_minitime

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