Dante & Flora

Cela nous aura pris des années, des années avant d’avoir notre nuit réconciliation. J’ai toujours tenté de montrer que je n’étais pas touché par ce que Dante me disait, mais la vérité était tout autre finalement. La vérité c’est qu’il m’avait terriblement manqué durant tout ce temps. Je voulais retrouver mon meilleur ami. Je voulais retrouver notre relation si complexe, si différente de celle que j’entretenais avec les autres hommes. Je voulais retrouver cette relation basé sur une véritable amitié et sur une attraction indescriptible. C’était ça notre relation finalement, de la discussion, de l’attraction, une profonde tendresse et une affection que je ne ressentais que pour lui. Pas de prise de tête. Pas de sentiment qui foutent la merde. Nous étions autrefois deux adolescents qui aimaient se faire plaisir ensemble qui profiter de leur jeunesse à fond. Puis mon ex-mari s’est ajouté à notre équation et rien n’a plus été pareil. J’avais peur de lui avouer pourquoi j’étais partie du jour au lendemain, pourquoi je lui avais dit adieu si soudainement mais j’avais eu la force de lui dire la moitié de ma vie en son absence. Mon isolement. Mon histoire « d’amour » compliqué. Ma tristesse. Mais tout cela n’était rien comparé à ce que je cachais. A ce qui me hantait jour et nuit depuis trois ans. Cette nuit-là nous nous sommes réconciliait sur l’oreiller profitant du fait que notre complicité n’avait absolument pas disparue. Dans la nuit mes cauchemars mon rattrapée et j’ai dû me lever afin de prendre une douche et me détendre un petit peu. Au petit matin c’est à coup de baiser que j’ai réveillée Dante. Je voulais des câlins, je savais que si j’y allais doucement il ne gronderait pas d’avoir été réveillé avec si peu de sommeil dans le corps. Je lui propose ensuite un café, après lui avoir offert un dernier baiser.

« Voilà… Hier je t’ai parlé de ce type qui était devenu mon petit ami avec le temps. Mas en fait ce n’est pas devenu que ça… Il a été mon mari, durant quelques temps, je sais ce que tu te dis, ce n’est pas mon genre le mariage. Mais je n’étais pas vraiment dans mon état naturel à cette époque-là. Je me droguée. Je consommais un peu de tout, principalement de la cocaïne. Il était dealeur et a trouvé cela intéressant de me faire gouter un ecsta. J’ai acceptée ne sachant pas vraiment dans quoi je m’engagé. » Soupirant longuement je prends un peu de ma cigarette. Il me fallait quelques secondes pour pouvoir continuer. « Il savait que je partirais un jour à l’autre. La drogue m’a fait perdre la notion de ma vie. Il jouait avec moi. Me laissant en manque avant de me donner la dose que je voulais. Je n’étais pas accro à lui. C’était à ce qu’il m’offrait que j’étais accro je ne m’en suis rendue compte que trop tard.» Je souriais légèrement, je me moquais de moi-même, de ma naïveté. J’étais terriblement pathétique.« Puis il a fait une erreur. Lorsqu’il m’a proposé de nous marier et que j’ai dit oui, il m’a fait décrocher de la coke, juste deux mois, j’étais quasiment clean. Quand il a recommencé mes consommations je ne prenais que la moitié de ce qu’il me donnait, parfois je ne prenais rien du tout. J’avais retrouvé un certain contrôle sur moi. Je voulais partir mais je savais qu’il me retrouverait et me tuerais si je partais. Un soir… Alors que j’étais censée être droguée et dormir, je l’ai entendu… Il était en compagnie d’un de ses amis. Il était en train de me vendre, il le faisait payer pour coucher avec moi. Je crois que j’ai perdu les pédales à ce moment-là. Quand son ami c’est allongée sur moi je l’ai étouffée sous un coussin. Avant d’aller poignardée mon mari. J’ai tuée deux hommes Dante. » Je ne pleurais pas et pourtant je sentais ma gorge se serrer, je restais pourtant digne, je ne pleurerais, je ne voulais pas pleurer. « Je pense que c’était important que tu le saches et que je comprendrais si tu voulais partir maintenant… Je t’en voudrais pas tu sais. » Il était avocat après tout. Certes pas l’avocat le plus net de Seattle mais je voulais qu’il l’apprenne de ma bouche plutôt que l’entendre par je ne sais quelle commère à l’Aphrodite. Je lui devais au moins ça.

Le réveil se passa tout en douceur. Même si je n’avais pas dormi assez longtemps et que j’aurais pu être grognon, voir le visage de Flora fit apparaître un doux sourire sur mes lèvres alors que la belle se posait tout contre moi, quémandant un câlin. Un câlin que je lui offrais avec plaisir. Sentir son corps contre le miens, la fraicheur et la douceur de sa peau me faisait un bien fou. Et dire que je n’avais jamais pensé pouvoir le revivre ne serait-ce qu’une seule fois. Cette nuit avait été belle et avait finie de nous rapprocher l’un de l’autre. Après des années d’absences, après des jours et des semaines d’engueulade et de prise de tête, nous nous étions enfin retrouvés. Nous étions enfin réunis. Cela m’avait manqué et je ne pouvais le nier. Même si je ne l’avouais pas clairement, elle le savait. Elle le voyait. Elle pouvait lire en moi comme n’importe qui d’autre ici. Et cela ne me dérangeais pas, ne m’effrayais pas. C’était bizarre mais j’avais une confiance en elle assez grande. Malgré ce qu’elle avait pu faire. Attrapant ses lèvres dans un doux baiser, je me relève, totalement nu avant d’enfiler un peignoir et de me diriger à sa suite dans la cuisine pour un café. Je la sentais bizarre. Je voyais dans son regard qu’elle était tracassée par quelque chose. Mais je ne voulais pas le lui demander, pas maintenant en tout cas. Je ne voulais pas qu’elle se sente acculé. Elle prendrait son temps, cela ne me dérangeais pas. Et, comme si elle avait compris que j’avais pu lire son malaise, elle prit la parole, commençant alors à m’en dévoiler plus sur elle. « Voilà… Hier je t’ai parlé de ce type qui était devenu mon petit ami avec le temps. Mas en fait ce n’est pas devenu que ça… Il a été mon mari, durant quelques temps, je sais ce que tu te dis, ce n’est pas mon genre le mariage. Mais je n’étais pas vraiment dans mon état naturel à cette époque-là. Je me droguée. Je consommais un peu de tout, principalement de la cocaïne. Il était dealeur et a trouvé cela intéressant de me faire gouter un ecsta. J’ai acceptée ne sachant pas vraiment dans quoi je m’engagé. » Fit-elle en soupirant doucement, prenant un peu de sa cigarette. Les révélations venaient en nombre d’un seul coup et je la regardais alors avec étonnement. Flora mariée ? Droguée ? Consommant les produits de son putain de dealer de mari ?

« Il savait que je partirais un jour à l’autre. La drogue m’a fait perdre la notion de ma vie. Il jouait avec moi. Me laissant en manque avant de me donner la dose que je voulais. Je n’étais pas accro à lui. C’était à ce qu’il m’offrait que j’étais accro je ne m’en suis rendue compte que trop tard.» Continua-t-elle en souriant légèrement devant sa connerie et sa naïveté d’antan. Je ne disais rien, préférant l’écouter jusqu’au bout. Je n’allais pas la juger, loin de là, même si cela me choquait quelque peu. « Puis il a fait une erreur. Lorsqu’il m’a proposé de nous marier et que j’ai dit oui, il m’a fait décrocher de la coke, juste deux mois, j’étais quasiment clean. Quand il a recommencé mes consommations je ne prenais que la moitié de ce qu’il me donnait, parfois je ne prenais rien du tout. J’avais retrouvé un certain contrôle sur moi. Je voulais partir mais je savais qu’il me retrouverait et me tuerais si je partais. Un soir… Alors que j’étais censée être droguée et dormir, je l’ai entendu… Il était en compagnie d’un de ses amis. Il était en train de me vendre, il le faisait payer pour coucher avec moi. Je crois que j’ai perdu les pédales à ce moment-là. Quand son ami c’est allongée sur moi je l’ai étouffée sous un coussin. Avant d’aller poignardée mon mari. J’ai tuée deux hommes Dante. » Flora une tueuse ? Non ce n’en était pas une… Pas du tout. Ce n’était que de la légitime défense pour moi. Même si elle l’avait tué de sang froid, lui faisant payer ses années de malheur et de mauvais traitement passés à ses cotés, je refusais de voir Flora comme une tueuse. Et je défendrais cette idée plus que tout. « Je pense que c’était important que tu le saches et que je comprendrais si tu voulais partir maintenant… Je t’en voudrais pas tu sais. » J’acquiesçais. Pas le fait que je voulais partir non. Mais que c’était important pour moi de le savoir de sa propre bouche. Je la regardais alors avant de me relever et de m’avancer vers elle, posant une main sur son visage. « C’était très important oui. Mais je ne partirais pas. Tu ne me feras pas fuir Flora, au contraire. Si jamais quelqu’un l’apprenait alors je serais là pour te défendre et tout faire pour qu’il ne t’arrive rien. Je ne te lâcherais pas. » Lui dis-je en souriant. Certes un peu choqué par ses révélations, ne pensant pas qu’elle avait vécue tout cela et qu’elle était capable de telles choses. Mais je ne lui en voulais pas. Je la prenais dans mes bras en la serrant fort « Au moins je saurais qu’il ne faut pas te droguer pour profiter de ton sublime corps beauté. » Dis-je en souriant, taquin, essayant de montrer que je ne changeais pas d’avis sur elle. La blague était peut-être un peu foireuse et je m’en apercevais que trop tard.

Dante & Flora

Dire la vérité et raconter ce que j’avais subis durant mes années de mariage c’était très difficile pour moi mais je devais la vérité à Dante. Nous nous connaissions depuis des années et il savait déjà lire en moi comme dans un livre alors je lui devais au moins ça. En plus il était avocat je ne voulais pas que son boulot soit compromis à cause des conneries que j’ai faite il y a trois ans. Bien que normalement cette affaire était définitivement classée et enterrée je ne veux pas qu’un ami de mon ex-mari débarque à Seattle et remette ce meurtre sur le tapis. Au moins maintenant il est au courant et même si ça fait, même si je risque de le voir partir, prenant ses jambes à son cou je l’ai quand même fait. Je sais que si nous étions dans une situation inverse je voudrais savoir ce que celui que je considère comme mon meilleur ami depuis l’adolescence, a fait. Bien sûr je resterais à ses côtés mais au moins je verrais qu’il a toute confiance en moi et qu’il veut même me raconter des secrets dont il a très honte. Je n’avais pas honte de ce que j’avais fait je savais que c’était soit lui soit moi et j’ai choisi à sa place, détruisant ainsi mon bourreau qui m’avait brisée en milliers de morceaux depuis notre rencontre. Je me doute que j’aurais pu être plus douce et ne pas lui balancer en pleine tête que j’avais frappé mon défunt mari avec un couteau et à plusieurs reprises mais au moins j’ai été sincère jusqu’au bout… Quoi que non… Je ne lui ai pas dit le nombre de coup portés parce que là il verrait un véritable acte criminel et je ne souhaitais pas qu’il voit en moi, la Flora qui est morte depuis l’arrêt de la drogue il y a deux ans. « C’était très important oui. Mais je ne partirais pas. Tu ne me feras pas fuir Flora, au contraire. Si jamais quelqu’un l’apprenait alors je serais là pour te défendre et tout faire pour qu’il ne t’arrive rien. Je ne te lâcherais pas. » Je soupire tout doucement en l’entendant dire cela, je dois dire que ça me fait un bien fou de l’entendre comprendre un petit peu mon calvaire, il ne m’en voulait et ne souhaitait pas partir c’est tous ce que je veux savoir, le reste, ce qu’il pensait de moi, ce n’était pas un problème. J’hochais la tête rivant mes yeux sur ma tasse de café sans rien pouvoir répondre. J’ai beau en avoir déjà parlé à quelques personnes, je me sens toujours aussi mal après. Puis je ne voulais pas qu’il mette sa carrière en jeu pour défendre une meurtrière. « Au moins je saurais qu’il ne faut pas te droguer pour profiter de ton sublime corps beauté. » Je me mets à sourire légèrement en l’entendant dire cela. Comme si il avait besoin de drogue pour m’avoir dans son lit. Je relevais enfin le regard sur le jeune homme avant de tiré sur ma cigarette et de reprendre la parole plus sérieusement. « Merci… De ne pas trop flipper après tout ça. » Oui difficile d’entendre votre amie et amante vous balancé qu’elle a tuée quelqu’un. En plus le dire au petit déjeuner c’était un manque de tact et je le savais.

« Tu sais… je… Je suis clean aujourd’hui ça m’a pris une longue année avant de décroché de la coke mais aujourd’hui je vais mieux j’y touche plus depuis deux ans. » J’étais fière de mon arrêt de drogue. C’était difficile surtout quand on le faisait sans prendre la peine de rentrer dans un centre de désintoxication. Je savais que si je rentrais dans ce genre de centre j’en ressortirais jamais vivante. En plus tout le monde sait que dans ce genre d’institution il y a encore plus de drogue qui coule dans les locaux que de nourriture. Du coup du jour au lendemain j’avais tout abandonnée et même si j’ai cru mourir une ou deux fois durant cette cure j’avais quand même réussis à éradiquer toutes les drogues de mon organisme. Pour détendre l’atmosphère je me décide à lui parler de quelque chose de moins grave, néanmoins je gardais un visage très sérieux pour faire croire à une révélation extraordinaire. « J’ai un dernier petit secret pour toi… Nausicaa, le prénom que j’utilise pour la scène. C’est mon véritable prénom. » Je souris un peu plus. C’était la vérité et en dix ans d’amitié je ne lui avais jamais avoué mon véritable prénom. Seule ma mère m’appeler ainsi et je ne l’ai plus entendue depuis mes dix ans. J’utilise le prénom Nausicaa pour mon métier de stripteaseuse, je trouve cela plus sensuelle que Flora et je trouve aussi que ça colle mieux avec mon métier. « Bien sûr tu le raconte à qui que ce soit et je te découperais en morceau. » Je déposais ma main sur la sienne en souriant de nouveau. Je voulais détendre l’atmosphère, je l’embrassais sur la joue en douceur. Je me sentais beaucoup mieux à ce moment précis.

Spoiler:

J’étais content. Un peu choqué même parce que je ne voyais pas Flora capable d’une telle chose, mais content qu’elle s’en soit sortit. Content d’être avec elle là et de voir qu’elle me faisait assez confiance pour m’en révéler autant sur son passé. Sur ses sombres années d’absence qu’elle avait vécue avec ce qui lui semblait être un mari. Un amour. Mais à la façon dont elle en parlait, je comprenais très bien qu’il ne s’agissait absolument pas de ça. Qu’elle s’était tout simplement fait avoir et entrainer de force dans une décadence sans nom pendant quelques années. J’étais heureux de la voir aujourd’hui, la tête haute, face à moi à me raconter tout cela. Je lui annonçais donc que j’étais content, que je ne partirais pas, que je resterais près d’elle. C’était ce que je voulais et elle aurait beau faire des choses horrible, je connaissais Flora. Ce qu’elle était. La femme qu’elle était. Et rien au monde ne pourrait me faire partir, la fuir. Je ne le voulais pas. Elle souriait alors en entendant mes mots et cela me fit sourire à mon tour. J’adorais la voir sourire. Je continuais alors en tentant un brin d’humour, ne sachant pas vraiment si elle allait le comprendre comme tel ou non. Elle se mit à sourire encore plus. « Merci… De ne pas trop flipper après tout ça. » Je la regardais alors, avec un air de dire pourquoi ? Je souriais, prenant une gorgée de mon café. « Flipper pour quoi ? Je te connais. Même si tu as fait ce genre de chose, je n’ai rien à craindre de toi. Je veux dire, je ne suis pas le genre de personne qui te chercherai des noises donc bon, je n’ai pas à avoir peur de me faire tuer. » Lui dis-je simplement en souriant.

« Tu sais… je… Je suis clean aujourd’hui ça m’a pris une longue année avant de décroché de la coke mais aujourd’hui je vais mieux j’y touche plus depuis deux ans. » Je souriais, fier d’elle, content de l’apprendre. « De toute façon j’aurais fait en sorte que plus aucune drogue ne circule près de toi. Et attention, si je te vois chuter tu auras à faire à moi. » Lui dis-je avec un air sérieux avant de sourire. Bien sûr je la taquinais, je rigolais, mais j’étais tout de même sérieux dans le fait que je ne voulais pas qu’elle craque sur ça de nouveau. D’un seul coup, elle me regarda avec un sérieux à faire presque froid dans le dos. Avais-je dit une connerie ? Fais une bêtise ? Je ne le pensais pas et pourtant, son regard témoignait de quelque chose de grave. Je capturais se regard et attendis de voir ce qu’elle allait dire. « J’ai un dernier petit secret pour toi… Nausicaa, le prénom que j’utilise pour la scène. C’est mon véritable prénom. » Je souriais alors en la voyant sourire. Saloperie va, elle m’avait fait peur avec ce regard pour finalement me dire quelque chose qui n’était en rien grave. « Putain j’ai cru tu allais me dire quelque chose de grave là. » je souriais encore plus en prenant une nouvelle gorgée de mon petit déjeuner. « Nausicaa ? J’aime bien. Ça sonne bien. » Lui dis-je alors en la regardant dans les yeux. Elle avait des yeux superbe n’empêche. « Bien sûr tu le raconte à qui que ce soit et je te découperais en morceau. » Je souriais, serrant sa main dans la mienne tout doucement au moment où elle la posa sur moi et profitais de son baiser en souriant. Je la regardais encore et l’attira doucement à moi pour attraper ses lèvres dans un long et doux baiser. « Me découper en morceau donc ? » Soufflais-je contre celles-ci en souriant. « Tu es sûr de pouvoir continuer sans ma présence à tes cotés ? » Sourire en coin.

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