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 First mistakes.

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Z. Rhed-Blaze Kainslyte
Z. Rhed-Blaze Kainslyte
admin • hexaeder • designer
w a n n a g e t p l e a s u r e

Messages : 276
Inscription : 22/11/2011
Job/Etudes : L'Aphrodite, manoir où je prends du plaisir à travailler en tant que gérant. Même si ce poste me permet de faire quelques folies..

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MessageSujet: First mistakes.   First mistakes. Icon_minitimeDim 27 Mai - 12:55


There's only so much hurt a man can take


    Fils,
Tu fêtes aujourd'hui tes seize ans. Je n'en reviens pas que tu aies grandi aussi vite. Le temps passe, et je comprends que ta rancoeur envers moi soit toujours aussi vive. Je ne demande pas à ce que tu me pardonnes. Simplement, je veux que tu comprennes. Il est temps pour toi de vivre ta vie comme tu l'entends. Ne suis pas mes traces, oublie-moi. Maudis-moi. Bannis-moi de ton existence comme je n'ai pas su le faire avec toi. Je te souhaite une bonne continuation, et une belle vie. Je n'ai pas su te la donner, fais en sorte de réparer mon erreur.


James Elijah Kainslyte.

ALLEZ VOUS FAIRE VOIR, PÈRE.

Je jetai la lettre manuscrite au feu sans une once de remord. La haine se lisait dans mes yeux, je pouvais le voir lorsque je me postais devant l'immense miroir dans le hall du manoir familial. Vide. Père n'avait jamais rien été pour moi. Il ne voulait pas que je le suive, ainsi, j'allais tout faire pour être comme lui. Il m'a montré l'exemple du parfait connard que je voulais devenir. Tout était dans les gènes. Je ne savais pas à quoi il ressemblait, avait-il mes yeux bleus ? Avait-il ma mâchoire si carrée ? Avait-il ma carrure ? Je n'en avais aucune idée, mais ce que je savais, c'était ce qu'il était.

James Elijah Kainslyte. Père de famille, grand aristocrate et célèbre membre de la mafia américaine. Du sang sur les mains et jusqu'aux coudes, trafics d'armes et de drogue. Homme respecté tant officieusement qu'officiellement. Selon les dires des médias, serait un proche du ministre de la Défense. Homme couvert, protégé, inaccessible. Homme aimé, adulé, avec une armée à ses pieds. Homme détesté, haï par sa propre chair. Jamais je ne pourrais respecter un tel homme qui a été lâche d'abandonner femme et enfant alors que celle-ci se mourait. Le chagrin l'avait achevée, je n'ai eu le temps de connaître ni l'un, ni l'autre. Ainsi, je portais ce nom significatif qui me donnait un droit digne des dieux sur ce beau pays que sont les Etats-Unis d'Amérique. Une justice ? Non, une malédiction. On me surveillait, je le savais, et j'étais voué.. destiné à suivre les pas du paternel. A prendre sa place un jour ou l'autre.

Seize ans. J'avais seize ans. De quoi me laisser libre de faire tout ce dont j'avais envie, majorité ou non, peu importait. Je m'appelle Zecharia Rhed-Blaze Kainslyte. Et je suis né avec une cuillère en or dans la bouche et des diamants à la place des dents. Mais on ne choisit pas sa famille, n'est-ce pas ?
Seize ans. J'étais déjà une crapule, violent, avide d'argent, avide de séduction, avide de femmes. Simplement lycéen avec une libido hors de la norme. J'ai actuellement une petite amie. Brittany. Très belle, probablement la plus belle du bahut. Et je n'avais presque eu qu'à claquer des doigts pour l'avoir dans mes bras, contre mes lèvres. Ma virginité et mon innocence ? Envolées depuis belle lurette déjà. Et elle ? Je m'en foutais. Mais j'aimais l'attention. Elle n'avait que de l'intérêt pour moi, je n'avais que de l'intérêt pour elle, même si elle était persuadée que j'avais pu être un tant soit peu fou amoureux d'elle. Le mensonge. Toute ma vie avait été basée sur du mensonge, et je ne comptais pas ne pas en profiter aussi. Manipuler, remodeler, formater quiconque pour qu'il vous soit des plus fidèles. J'aimais tellement ça.

14 février. Brittany organisait une grande fête chez elle pour la Saint-Valentin, ainsi que pour mon anniversaire deux semaines plus tôt. J'étais bien sûr l'invité d'honneur, ainsi que toutes les personnes susceptibles d'être dignes d'intérêt. J'étais arrivé avec un costard-cravate qui allait plutôt bien avec la soirée à thème chic, ainsi, mon entrée n'était pas passée inaperçue. J'avais une certaine classe, je devais l'admettre. Un charisme à couper le souffle, un corps de rêve, une intelligence à en faire pâlir plus d'un, que demander de plus ? J'étais la cible de bien des jalousies, à l'instar de Brittany qui éveillait chez ses concurrentes des envies de meurtre.

La soirée battait son plein, musique, alcool, rien ne pouvait résister à la jeune bourgeoisie américaine. Adossé à un pan de mur à l'étage supérieur, où personne n'était censé venir, je soufflais deux minutes, las des basses nauséeuses de la techno qui faisait vibrer les fondations du bâtiment. Des bruits de pas. Je relevai la tête pour voir à qui j'allais avoir à faire. Une jeune fille de mon âge, habillée des plus sobrement, un air classieux et hautain sur le visage bien qu'elle ait l'air sympathique.

POURQUOI TU NE DESCENDS PAS ? C'EST TA FÊTE, TU DEVRAIS ALLER VOIR BRITTANY, ELLE T'ATTEND. me lança-t-elle en passant avant de s'engouffrer dans la salle de bains au fond du couloir, un léger sourire m'étant destiné.

Haussant un sourcil, je me redressai, déterminé à me débarrasser de l'obstacle qui me séparait de cette inconnue. J'approchais des escaliers alors que la concernée se ruait sur moi. Demandant le silence, elle voulut porter un toast en mon honneur, avant qu'une clameur ne commence à faire bouillir les invités afin que je fasse un discours. C'était ainsi dans ce milieu, il fallait suivre le protocole.

MERCI BRITTANY. COMME VOUS LE SAVEZ TOUS, J'AI EU SEIZE ANS IL Y A PEU. AINSI, MON ÉMANCIPATION A PRIS EFFET. JE SUIS DESORMAIS CONSIDÉRÉ COMME ADULTE, ET COMME RESPONSABLE DE MES PROPRES ACTES. Je pris la main de ma petite amie, qui, les yeux brillants, espérait peut-être que je la demande en mariage, puisque j'en avais le droit. BRITTANY.. NOS SORTIES EN AMOUREUX ONT ÉTÉ D'UN RÉCONFORT CERTAIN, ET CELA M'A VRAIMENT FAIT PLAISIR D'ÊTRE APPRÉCIÉ POUR AUTRE CHOSE QUE MON ARGENT. Je marquai une pause, puis affichai un sourire narquois. MAIS TU NE M'ES PLUS D'AUCUNE UTILITÉ, DONC JE TE QUITTE. PASSE UNE BONNE FIN DE SOIRÉE, ET FAIS DE BEAUX RÊVES.

J'avais le choix entre me prendre une gifle du feu de Dieu, ou à ce qu'elle s'évanouisse. Heureusement pour mon beau visage, celle-ci dégringola les escaliers. J'avais en effet oublié de la retenir. Toute l'assemblée me huait, m'insultait, et mon sourire n'en était que plus grand encore. Une présence derrière moi me fit me retourner. C'était elle, la belle inconnue, son sourire toujours sur les lèvres. Je lui tendis la main, comme si je voulais qu'elle m'accorde une unique danse avant de s'évanouir dans la nature. A ma plus grande surprise, elle la saisit, et passa son bras autour du mien. Descendant les escaliers de marbre d'un air solennel, je ne prêtais aucune attention à ce qu'il se passait autour, puis sortis de la demeure pour amener la belle dans ma berline personnelle dans laquelle un chauffeur m'attendait.

QUELLE DIRECTION DOIS-JE INDIQUER MISS.. commençai-je, réalisant que je ne connaissais toujours pas son nom.
MISS JAMES. POURQUOI NE PAS FAIRE PLUS AMPLE CONNAISSANCE DANS VOTRE PROPRE DEMEURE ?..

Mon coeur fit un bond lorsque sa proposition parvint à mes oreilles. Sa voix avait quelque chose d'envoûtant, de sensuel, d'enivrant. Son regard m'hypnotisait, son visage m'apparaissait comme une lumière divine. J'étais, malgré moi, tombé sous le charme de cette déesse. J'espérais simplement qu'il en était de même pour elle. J'ordonnai à mon chauffeur de rentrer à la maison. Il s'exécuta, et nous arrivâmes peu après dans la propriété Kainslyte. Je mettais le pied à terre, puis vint ouvrir la portière, lui tendant à nouveau la main pour l'aider à sortir, lui présentant ensuite le manoir dans lequel je vivais seul depuis si longtemps. Quelques minutes plus tard, nous étions dans le grand salon de l'aile ouest. Elle avait l'air intéressée par ce que je pouvais lui demander. En effet, je voulais mieux la connaître, tout savoir d'elle. Qui était-elle, depuis quand était-elle ici, était-elle.. prise. Car oui, j'étais du genre à ne pas avoir de tact. Pourtant, elle n'avait pas détourné la question, au contraire, elle me l'avait renvoyée avec la même délicatesse.

JE N'AI PAS A VOUS POSER LA QUESTION, PUISQUE VOUS AVEZ PUBLIQUEMENT ROMPU AVEC VOTRE PETITE AMIE. AINSI, JE SUIS LIBRE DE VOUS DEMANDER D'ÊTRE LA NOUVELLE, MAIS JE DOUTE D'ÊTRE A L'ABRI DE CE GENRE D'HUMILIATION. m'avait-elle lancé sur le ton de la plaisanterie et du sarcasme.

J'aimais définitivement cette fille. Elle avait du cran, de l'humour, de l'intelligence. C'était mon alter ego. Je le savais. Je le sentais, au plus profond de moi. Jamais auparavant je n'avais ressenti autant d'attirance pour qui que ce soit. L'aimer ? Je ne savais pas ce que c'était d'aimer. Pourtant, mes lèvres sur les siennes étaient un contact électrisant que j'avais envie de prolonger toute ma vie durant. Et elle paraissait penser de même.

* * *

Son souffle s'évanouissait dans mon cou, sa poitrine nue se plaquait contre mon torse tout aussi dénudé à chaque inspiration de sa part. Eileen gémissait sans arrêt alors que sa respiration se bloquait dès que mes reins faisaient un mouvement. Ne faire qu'un avec elle. Une sensation dont j'avais tant rêvée. Nous étions fin novembre. Notre couple était lié par des attaches indestructibles. Rendu public le lendemain-même de la petite fête de Brittany, les ragots et les critiques fusaient. Eileen ne semblait pas plus affectée que cela, moi de même. Personne n'avait le droit de briser cette idylle. Qui aurait cru que tout se terminerait tragiquement pour nous deux, quelques années plus tard ? Pas moi, c'était certain. Tout recommença par une fête. Bal de retrouvailles alors que cela faisait cinq ans que l'on ne s'était pas revu. Tout le monde avait été convié, elle et moi parmi tant d'autres. C'était un évènement à ne pas rater. Et pourtant..

EILEEN NON !

Elle gisait au sol, brisée, la peur et la douleur se lisant sur son visage méconnaissable. Un choc plus que violent qui ne l'avait même pas tuée sur le coup. Elle souffrait, mais ne comprenait pas pourquoi. Je le savais, moi. On m'avait visé. Une famille ennemie de la mienne avait tenté d'attenter à ma vie. Et mon premier amour en avait fait les frais. Elle hurlait son malheur, et je restais impuissant face à cette scène. Un pick-up noir aux vitres teintées tournait à l'angle de la prochaine rue, redémarrant en trombe pour disparaître dans la pénombre d'une fraîche soirée d'hiver. Je demeurai ainsi seul sur la route déserte, incapable de bouger, paralysé par cette perte. Tous s'étaient empressés d'appeler les secours, de savoir si elle était encore vivante. J'avais 21 ans. Et ma vie avait été détruite avec elle. Eileen respirait encore quand les ambulances retentissaient. Et j'étais là, assis sur le rebord du trottoir à les voir tous s'affoler autour du corps démembré de ma chère et tendre. Elle criait mon nom. Elle le criait à en recracher son âme. Mais je ne cillais pas. Je tremblais. J'avais peur. J'aurais voulu hurler mon malheur comme elle le faisait, pleurer des heures et des heures jusqu'à me dessécher. J'en étais incapable. Tout avait été si soudain que je n'avais pas encore réalisé l'ampleur de l'évènement. Mais deux hommes vêtus de blanc vinrent me soulever pour que je reprenne mes esprits, m'emmenant dans leur véhicule, près d'Eileen. Je n'osais pas la regarder tant je me sentais coupable.

MERCI..

Ce furent ses dernières paroles. Le son strident et monotone d'un électrocardiogramme qui se meurt retentit alors dans l'habitacle, brisant le silence pesant que ses mots avaient entraîné. J'étouffais. Il fallait que je sorte. J'attendis donc que l'ambulance s'arrête à un feu rouge pour m'extirper de là. A peine le pied posé au sol, je m'enfuis. Je courus à n'en plus pouvoir, durant plusieurs minutes, manquant de me faire renverser une dizaine de fois. Les larmes perlaient mes joues alors que le désespoir m'emplissait. Je l'avais perdu. Elle était partie, et j'étais encore vivant. Je courais, mon coeur battait à m'en faire éclater la poitrine, mais je ne voulais pas m'arrêter.. Ayant atteint la rive est de l'American River, je m'affalais sur l'herbe. Je ne savais plus quoi penser, ni même s'il fallait que je pense à quoi que ce soit. Je me sentais si vide. A chaque bruit de pas, j'espérais que c'était elle qui venait vers moi. J'aurais voulu l'embrasser une dernière fois, lui dire que je l'aimais. Mais c'était trop tard, j'aurais pu lui dire, mais elle ne m'aurait ni entendu.. ni répondu..
J'éclatais en sanglots. La solitude m'oppressait à nouveau alors que mon regard se perdait dans les rides du fleuve. Peut-être devrais-je la rejoindre dans son monde éthéré..
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